Une étude sur la représentation islamique de figures humaines – AKPIA @ MIT

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AKPIA @ MIT, est le programme Aga Khan d’architecture islamique à l’Institut de technologie du Massachusetts. C’est un programme académique rattaché au Département d’architecture du MIT. Le programme offre des formations diplômantes et parraine des conférences et des conférences publiques au MIT. En outre, le programme offre des subventions de voyage pour les étudiants du MIT, ainsi que des bourses postdoctorales, avec résidence au MIT.

Créé en 1979, le Programme Aga Khan d’architecture islamique au MIT (de AKPIA @ MIT) et son homologue à l’Université Harvard sont pris en charge par un fonds de dotation de son Altesse turc l’Aga Khan. Les deux programmes sont reconnus aujourd’hui comme un des leaders dans l’étude de l’architecture et de l’urbanisme dans le monde islamique. Un nombre considérable de diplômés enseignent dans les grandes universités dans diverses parties du monde islamique et en Occident. Quelques-uns sont conservateurs dans les grands musées et la plupart sont soit des travailleurs indépendants en tant que concepteurs ou employés par des entreprises d’architecture et de construction.

Le Programme Aga Khan d’architecture islamique (AKPIA) au MIT est dédié à l’étude de l’architecture islamique, l’urbanisme, la conception de l’environnement et du paysage, et la conservation. Il prépare les étudiants à des carrières dans la recherche, la conception et l’enseignement et vise à améliorer la compréhension de l’architecture islamique et de l’urbanisme en vue des enjeux contemporains et d’augmenter la visibilité du patrimoine culturel islamique dans le monde moderne. Il est clair que nous avons affaire à un site universitaire, faisant la promotion de son institution, de son programme et de ses élèves. Le menu que nous avons à gauche nous pousse à nous pencher sur la faculté, sa bibliothèque, ses étudiants diplômés, bourses, ou encore des liens et ressources qui mènent à leur site partenaires etc…

Parlons maintenant de ses  Publications en ligne. En effet, le site, via son menu,  nous permet d’accéder aux travaux de chercheurs et doctorant, issus du monde entier. Ces travaux sous format pdf, sont mis à la disposition du public. On trouve des documents au sujet assez variés mais toujours proche de la culture islamique : La calligraphie et son usage politique ; Préservation de l’architecture islamique sur l’île de Mozambique ; Les dispositifs bioclimatiques des bâtiments domestiques de Nasride, et plus encore. On vous invite vivement à vous pencher sur ces travaux !

Concernant notre sujet on s’intéressera notamment à l’étude d’Hanaa M.Adly, de l’université Helwan en Egypte, collaborant au projet web de l’AKPIA@MIT, visant à rendre disponible des documents pour le web. Le document intitulé: A Study on IslamicHuman Figure Representation in Light of a Dancing Scene, tente de définir la fonction des représentations humaine dans la culture islamique au moyen-âge. L’auteur traite de l’influence artistique à l’intérieur du monde islamique, pour souligner l’importance de la poterie dans les arts mineurs. Le document nous livre l’image d’une jarre en céramique datant du XIIème siècle ainsi qu’un moule en bronze du XIIIème siècle ; on y voit notamment des scènes de dance avec plusieurs femmes qui se tiennent la main.

 

!ATTENTION! Capture d’écran du PDF d’Hanaa M.Adly :

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Ceramic
 jar,
 Molded,
 blue
 glaze,
Seljuq
 Iran,
 12th
 Century,
 The
Metropolitan
 Museum
 of
 Art,
 57.51.16
(gift
DNC)

Image


Details
 “dancing
 scene”
 of
pervious
 ceramic
 jar,
 Metropolitan
Museum
of
Art,
57.51.16
(gift
DNC)

Image


Pl.2.
Cast
and
turned
bronze
with
traces
of
silver
and
gold
inlay,
Seljuqs
of
Rum,
13th
Century,
 dimensions:
 20.5×19.4
cm
(8
1/16x
7
5/8
in.),
Harvard
University
Art
Museums,
 Arthur
 M.
 Sackler
 Museum,
Department
of
Islamic
and
Later
Indian
Art
 (2
 December
 2006‐30
 June
 2008)
349.1983
(private
collection)

 

 

Image


Details
 “dancing
 scene”
 of
pervious
 candlestick,
Arthur
M.
 Sackler
Museum,
349.1983
(private
collection)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Esthétiquement, le site est assez austère, mais justifiable quand on sait qu’il s’agit d’un site universitaire dédié principalement aux étudiants et chercheurs. En soi la navigation est assez limpide, le menu à notre gauche déroule souvent sur deux catégories : « current » and « past », donc une classification temporelle. De plus c’est sur ce site que les étudiants du programme d’AKPIA font leur demande de bourse ou pour partir étudier à l’étranger. Le grand intérêt du site réside évidemment dans son projet web, qui offre, sous format PDF, des travaux très bien référencés. Des ressources qui conviendront donc parfaitement dans le cadre d’un travail de recherche. Aussi nous vous renvoyons vers leurs publications, peut-être trouverez-vous votre bonheur ou que cela vous permettra d’avancer dans vos recherches: ici

 

T.N.

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The Medieval Review – travail de synthèse sur « Woman in Medieval the islamic World »

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Depuis 1993, The Medieval Review (TMR, anciennement le Bryn Mawr Medieval Review) a publié des articles sur des travaux en cours dans tous les domaines d’études médiévales, dans une approche aussi large que possible. Le support électronique leur permet de publier très rapidement leurs comptes rendus, et fournit des archives numérisées consultables, ce qui est d’une grande utilité pour les chercheurs et étudiants du monde entier. TMR fonctionne sur une liste de distribution, les abonnés reçoivent les revues par e-mail ; et chaque compte rendu est posté aussitôt  que les rédacteurs ont reçu et édité les travaux. Il n’y a pas de version papier TMR. Une fois publiés, les comptes rendus sont archivés et disponibles pour la visualisation, la recherche, l’impression, etc sur le site. De 1996 à 2007, TMR a été publié grâce à l’appui généreux de l’Institut médiéval et le Département d’histoire de l’Université Western Michigan ; depuis 2007, il a été parrainé par l’Institut d’études médiévales et de l’Ordre des Arts et des Sciences de l’Université d’Indiana, Bloomington. Leur site ne mise aucunement sur l’esthétique, on a seulement une barre de recherche, une page d’accueil et des dates qui répertorient leurs travaux. Il nous est tout de même possible de les contacter par email. Concernant notre sujet, nous somme tombé par hasard sur une de leurs revues, répondant exactement à notre sujet.

Comme l’explique l’archive, chaque année, dans plusieurs pays, des dizaines de livres sont publiés avec un souci commun: reconstruire plusieurs aspects de la vie des femmes dans le passé. Bien que certaines œuvres mettent l’accent sur ​​l’Afrique, les femmes asiatiques et d’Amérique latine, ce sont, dans la grande majorité des cas, des travaux monographiques, avec des cadres temporelles et spatiales très spécifiques, produite par les historiens locaux, principalement des étudiants fraîchement promu qui n’ont pu publier leurs textes dans leur pays. Les travaux de synthèse, par conséquent, sont rares. Andriia Cristina Lopes Frazco, de l’université fédéral de Rio de Janeiro, tente de combler cette lacune en passant en revue le livre Women in Medieval the Islamic World: Power, Patronage, Piety  (Les femmes dans médiévale du monde islamique : Pouvoir, Patronage, Piété). Sixième titre de la série Le Nouveau Moyen Age, édité par Bonnie Wheeler, de la Southern Methodist University, l’ouvrage a pour objectif de publier des études en histoire médiévale. Wheeler travaille en particulier sur l’histoire des femmes dans plusieurs cultures, elle écrira notamment deux monographies et recueils d’essais. Le volume sous revue s’inscrit dans ce dernier cas. Organisée et présentée par Gavin RG Hambly, professeur d’Histoire de l’Université du Texas à Dallas, ce livre rassemble vingt-trois ouvrages, écrits par des chercheurs de plusieurs nationalités, qui ont pour objectif commun de présenter de nouvelles informations et de réflexions sur les femmes de pré-culture musulmane moderne.

L’auteur nous avertis que ce travail peut apporter une certaine confusion pour le lecteur non spécialisé, ses chapitres s’écartent des conventions chronologiques traditionnelles, présentant des œuvres avec des plages temporelles qui vont de la fin de l’Antiquité au XIXe siècle. Les articles réunis dans Women in Medieval the Islamic World  possède de nombreux thèmes différents. Pour étudier les femmes musulmanes, réelles ou fictives, les auteurs ont utilisé différentes lignes théoriques, méthodes et diverses sources primaires, en se concentrant principalement sur ​​les femmes des classes supérieures. Le résultat est très inégal : il y a des œuvres narratives, qui semblent être le fruit d’une première approche du thème ; d’autres posent des problèmes originaux et des analyses solides de l’objet. Cette inégalité parmi les œuvres peut aussi s’expliquer par les différents champs d’investigation dans lequel les plusieurs auteurs se trouvent, quelques-uns avaient déjà publié des travaux spécifiques sur les femmes musulmanes.

les vingt-trois chapitres, organisés chronologiquement , sont précédés par une introduction , également écrit par Gavin RG Hambly . L’ouvrage contient une bibliographie finale et la présentation des collaborateurs déjà mentionnés. Les articles réunis dans Women in Medieval the Islamic World  ne reflètent pas nécessairement les femmes qui y sont présentes, à travers des études de genre ou de l’histoire sociale, ils analysent plusieurs aspects de la culture et de la société musulmane où les femmes ont été trouvées comme l’un des principaux éléments. Ainsi , il y’a des articles qui utilisent l’approche de l’ histoire de l’alphabétisation , comme dans le chapitre 13 , qui étudie la conversion de textes oraux à l’écriture dans la cour ottomane de Aintab ; de l’histoire culturelle, comme dans le chapitre 3, qui traite des représentations féminines présentes dans la littérature de dévotion chiite ; ou même de l’histoire de la vie quotidienne, comme dans le chapitre 17 , dans lequel la vie au jour le jour féminin en Iran safavide est reconstruite à partir des témoignages des voyageurs européens. Certains traitent même du rôle et de la considération des femmes de ménages, en cela l’ensemble de l’article est utile pour notre sujet. On vous laisse le compte rendu de deux chapitre afin d’illustrer le propos. .

Chapitre 4, « Le gras et la belle : les femmes et la fitna dans le« Sirat Dhat Al Himma » : l’histoire de Noura » (p. 99-116), a été écrit par Remke Kruk, professeur de la langue arabe et la culture islamique au Université de Leiden. Dans ce chapitre, prenant comme point de départ les femmes dans les textes épiques arabes, l’auteur affirme que dans les récits populaires arabes, qui comprennent les textes épiques, les rôles des femmes sont différents de ceux présents dans les textes littéraires tirés. Dans ces textes populaires, les femmes sont caractérisés comme sagace, astucieuses et ingénieuses, tandis que les gens du sexe opposé possèdent les qualités d’être beau et virils. Selon Kruk, dans la littérature épique,  » beaucoup de femmes, parmi eux des femmes guerrières, font partie du cercle restreint des plus grands héros  » (p 100). L’auteur, de fondant ces hypothèses, choisit d’étudier deux personnages féminins qui sont représentés dans le long texte épique Sirat Dhat Al Himma : Dhat Al- Himma, l’héroïne qui donne son nom au texte agit comme un type de cavalière, tandis que Nura est princesse byzantine qui enchante tous les hommes. Elle centre son analyse sur deux points: la perte de la responsabilité et de la dignité des héros masculins qui pointent avec Nura et dans sa relation avec Dhat Al Himma. Elle conclut que ces caractères synthétisent les rôles développés par les femmes dans la société : Nura représente la sexualité féminine et le désordre social et Dhat Al- Himma, le déni de la sexualité, et la responsabilité de l’ordre et de la stabilité sociale.

Chapitre 9, « Sultan Radia Bint Iltutmish » (p. 181-197), est par Peter Jackson, maître de conférences en histoire à l’Université de Keele. Le texte reconstitue le règne de Radia bint Iltutmish, sultanat de Delhi et qui a gouverné pendant près de trois ans, au cours du XIIIe siècle. Le cheminement est reconstruit avec les quelques sources existantes. L’article est un récit de nombreux faits politiques et militaires. Même si, comme le récit progresse, l’auteur tente d’expliquer comment et pourquoi Radia est arrivé à la position du sultan. Pour Jackson, ce n’était possible qu’avec le soutien des esclaves turcs officiels, qui appartenaient à la première génération de convertis à l’Islam, provenant d’une société dans laquelle les femmes possédaient un rôle plus actif.

Finalement la démarche universitaire d’Andriia Cristina Lopes Frazco est très similaire au nôtre. Les comptes rendus hébergé sur The Medieval Review permettent d’obtenir des synthèses sur les travaux de chercheurs accomplis, la mise en forme des articles est très dépouillé et convient surtout dans le cadre de recherche. Ce travail sur l’ouvrage Women in Medieval the Islamic World  est sans doute important pour les historiens, anthropologues, spécialistes de la littérature et les étudiants universitaires, ainsi que pour tous ceux intéressés par les études féministes et des études de la culture islamique pré moderne. Il ne demande pas une grande connaissance, à l’exception peut-être des connaissances sur l’organisation spatio-temporelle du monde oriental de l’Antiquité jusqu’au XIXème siècle. Le mérite de l’ouvrage est incontestable, il rassemble plusieurs œuvres inédites ; préoccupé par l’analyse d’objets trop peu explorés, le livre prend aussi comme point de départ des sources très peu connues issus d’auteurs occidentaux et orientaux. Ce travail nous dépeint les femmes musulmanes non pas comme des victimes ou des personnes passives, mais comme des membres actifs des sociétés islamiques pré-modernes.

 

 

T.N.

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LACMA – Toute une collection numérisée

Aujourd’hui le LACMA est le plus grand musée d’art dans l’ouest des États-Unis, avec une collection qui comprend plus de 120 000 objets datant de l’Antiquité à nos jours, englobant le monde géographique et la quasi-totalité l’histoire de l’art. Parmi les points forts du musée sont ses participations de l’art asiatique, l’art latino-américain, allant de chefs-d’œuvre précolombiennes aux oeuvres de grands artistes modernes et contemporains; et de l’art islamique, dont le LACMA abrite l’une des collections les plus importantes dans le monde. Son site internet a la particularité de rassembler toutes les collections du musée en image.

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Capture d’écran: Site du LACMA – page d’accueil

L’interface de la page d’accueil présente à sa gauche le calendrier des activités organisées à l’encontre des visiteurs, par exemple on a actuellement une séance de lecture pour les familles, consacrée à l’histoire de l’art coréen. Au centre nous avons le prochain évènement à venir ; concert, projection de films… le musée dispose en effet d’une salle de cinema et des planches dédiées aux représentations. Juste en dessous le site laisse leur lien twitter et leur coordonnés afin de les contacter, ainsi que les horaires d’ouvertures. A droite nous avons des images menant en fait à d’autres activités culturelles en cours ou à venir. Globalement l’aspect visuel du site est assez surchargé, on a de nombreux boutons, de multiples couleurs acides sur un fond blanc, on croirait presque que le site est chargé de publicités mais en réalité ce sont seulement des liens redirigeant vers des activités du musée et de ses nombreux départements.

Les différentes catégories se situent au niveau de l’en-tête sous forme d’onglet : Visit ; Art ; On view ; Programs ; Support ; LACMA ; Shop

L’onglet Visit nous permet d’accéder aux informations pratiques comme les horaires, les tarifs, les réservations de ticket donnant accès aux concerts, projections, séances de dédicace etc. C’est aussi une présentation de leurs dispositifs, des cours donnés en salle de classe, les expositions, les séances de discussions et de conférences, ainsi que ses différents modes de visite guidée. On comprend que le Musée détient des moyens important pour accueillir et accompagner ses nombreux visiteurs. On dispose aussi d’une carte présentant le campus (dont un pdf est mis à disposition), ainsi que d’une rubrique consacrée à ses points de restauration.

L’onglet Art se veut déjà plus épurer, on accède tout de suite à une liste des expositions en vedette ou prochaine. Le menu de gauche donne à voir des expositions moins en lumière ou celles qui viendront dans l’année. Il est aussi possible d’avoir un descriptif des expositions passées jusqu’en 2006. Mais c’est dans ce menu qu’apparait le plus intéressant : La recherche dans les collections. En effet, le point fort du site de LACMA est d’avoir stocké en image une importante partie – si ce n’est la totalité – de ses œuvres.

Le système de recherche de décompose de la manière suivante : en haut nous avons le défilement de certaines œuvres phares en image tandis que la barre de recherche par mots-clés est très apparente. Le menu à gauche propose les grandes catégories qui classent les œuvres de la collection :

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Capture d’écran: site du LACMA – système de recherche d’oeuvre

Les œuvres du moment – les œuvres par étage et département – par aires géographique  par chronologie – par type (dessin, livre, architecture…) et enfin, – un mode de recherche avancée qui permet de mélanger les différente catégories énoncées.

Dans les objets provenant des arts de l’islam on tombe rapidement sur des œuvres dont nous avons déjà cité, notamment le bracelet paru dans le mini-site de LACMA. Rapidement on trouve une quantité notable d’objet où apparaissent des figures humaines, le musée dispose de quelques pages du Livre des Rois. Certains répondent effectivement à notre sujet :

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– Bol –
Iran, Kashan, 1187/Muharram, 538 AH
Mobilier; Serviceware
Céramique siliceuse, inglaze et glaçure peint (mina’i)
3 5/8 x 8 3/8 po (9,2075 x 21,2725 cm)
Don de M. et Mme Allan C. Balch (M.45.3.116)
Art islamique

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– Roi Khosrow Anushirvan couronné, Page d’un manuscrit du Shahnama (livre des rois) de Firdawsi –
Iran, Shiraz, 741 AH (1341 AD)
Manuscrits; folios
Encre, gouache et or sur papier
11 1/4 x 9 1/2 po (28,58 x 24,13 cm)
Le Nasli M. Heeramaneck Collection, don de Joan Palevsky (M.73.5.18)

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– Layla et Majnoun à l’école, Page d’un manuscrit du Khamsa (Quintet) de Nizami –
Iran, Shiraz, 1517/AH 924
Manuscrits; folios
Encre, gouache et or sur papier
9 1/2 x 5 1/2 po (24,13 x 13,97 cm)
Le Nasli M. Heeramaneck Collection, don de Joan Palevsky (M.73.5.417)
Art islamique

On pourrait reprocher le manque de description, car hormis la légende, aucune explication n’est donnée et le manque de tag rend par conséquent leur barre de recherche quelque peu obsolète. En effet comment repérer les objets où figure des représentations humain sur avec un objet qui porte seulement le nom de « bowl » ? Il est donc difficile de se servir du moteur de recherche dans le cadre d’une rechercher soutenue, sauf si on sait déjà ce qu’on cherche. Dans tous les cas le site constitue une banque importante en terme de ressource d’image et on comprend en effet la nécessité de se multiplier à travers des mini-sites plus spécifique et scientifique.

L’onglet Programs permet de voir au complet les évènements actuels et à venir au LACMA, ce n’est plus seulement la description des dispositifs qui nous est donné? Un moteur de recherche est même mis à disposition pour trouver un évènement ou une activité en particulier. On notera la rubrique Conservation qui traite notamment de leur centre de conservation,  et nous laisse voir une vidéo où le conservateur Joe Fronek traite de la restauration des peintures de John Singleton Copley : Portrait d’une dame. L’onglet Support est dédié aux différents modes d’abonnement au musée ou nous introduit au système de donation. Il nous reste alors l’onglet « LACMA » qui donne évidemment l’histoire et le cheminement du musée ainsi que les coordonnées des différents bâtiments. Le menu nous donne aussi accès aux coupures de presse concernant le musée et ses activité ; une rubrique pour les demandeurs d’emploi et de stages. Enfin, le site dispose notamment d’une boutique en ligne vendant de nombreux et divers articles.

Pour conclure nous dirions que le site du LACMA se démarque en numérisant presque la totalité de ses collections en image, permettant même aux visiteurs du site de les télécharger et de commenter. Cependant, le manque d’explication qui est rattaché aux objets justifie la nécessité de constituer d’autres sites annexes avec une visée plus pédagogique. On  comprend finalement que celui-ci est une grande plaque tournante qui héberge en image les collections du musée, et vise surtout la promotion du LACMA.

 

T.N.

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Pavillon des Arts de l’Islam – LACMA

Le musée d’art du comté de Los Angeles (LACMA) présente plus de 250 000 œuvres qui sont répartis dans dix pavillons consacrés à des domaines différents. Le Mini-site de LACMA que nous passerons en revu est consacré à l’un de ses dix pavillons : l’Art de l’Islam. Comme l’introduction l’explique, le site est conçu de manière à être complémentaire aux galeries islamiques du LACMA. Conçu comme une introduction générale à l’art islamique, il s’appuie sur des exemples de la collection du musée, qui comprend des œuvres à partir d’une zone s’étendant du sud de l’Espagne à l’Asie centrale, allant du VIIème siècle jusqu’à nos jours. Les textes, écrits par Linda Komaroff, conservatrice du département dédié aux arts islamiques, sont écrits pour les lecteurs qui cherchent à aller au-delà des qualités esthétiques de l’art islamique et découvrir les riches traditions historiques et culturelles de cet art.

Dans une esthétique très orientale, le site a agencé son menu de sorte à condenser ses boutons, et dès la page d’accueil, nous avons ainsi accès à l’ensemble du contenu du site. Aucune sous-catégorie.

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L’introduction nous donne les caractéristiques globales de l’Art Islamique : L’importance de la calligraphie, les motifs décoratifs, la figuration, le statut de l’artiste ou encore le patronage royal. L’agencement du site met surtout en avant le contenu scientifique, qui constitue toute sa consistance. Le contenu se divise en 5 périodes : le début de l’islam, début de la période médiéval, médiéval tardif, période islamique tardif et l’art islamique à nos jours. Chacune de ces 5 périodes constituent des catégories qui offrent 2 boutons – correspondant au contexte historique et à l’activité artistique qui sont rattaché.

Dans l’art du début de la période médiévale, l’article nous offre la description d’un bracelet :

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Bracelet
Egypt or Syria, eleventh century
Gold, set with rubies and emeralds
Diam: 4 5/8 in. (11.8 cm)
Gift of the Art Museum Council
AC1997.58.1
© Museum Associates dba the Los Angeles County Museum of Art.
All rights reserved.

Les bijoux sont un aspect important de l’art islamique, ce bracelet en or de la collection du musée, démontre l’art et le luxe issus de l’orfèvrerie islamiques dans la période fatimide. Façonné à partir d’une seule feuille d’or, la tige du bracelet avec ses ciselures décorée, a été faite par « repoussé » dont la forme est donnée par le passage au travers d’un tube creux. « Repoussé » est un type d’ornement en relief qui est poussé par derrière; ici la conception des secours fines comprend des têtes humaines, des oiseaux et des harpies. La décoration de la boucle circulaire élaborée illustre plusieurs de techniques complexes: spirales de fil torsadé, granulation (décoration de la surface avec sphéroïdes ou petites boules), et en filigrane. Les pierres sont des émeraudes et des rubis; ceux-ci ont été fixés de cristal de roche, pierre préférée dans la période fatimide. Les bracelets de ce type ont été évidemment faits et portés par paires. Ce bijou en or a servi non seulement comme une forme spectaculaire de parure personnelle, mais aussi comme un indicateur de richesse d’une femme et de son statut social.

Le site nous explique aussi que contrairement à l’idée populaire, l’imagerie figurative est un aspect important de l’art islamique. Ces images se produisent principalement dans les arts profanes et surtout courtois et apparaissent dans une grande variété de médias et dans la plupart des périodes et des lieux où l’islam a prospéré. Il est important de noter, cependant, que l’imagerie figurative est presque toujours limitée à un cadre privé. L’art figuratif est exclu de la décoration des monuments religieux. Et comme nous avons déjà pu le dire, cette absence peut être attribuée à un refus envers tout ce qui pourrait s’apparenter à des idoles ou idolâtrie, explicitement interdits par le Coran.

De manière assez sommaire, le site constitue une liste de différentes dynasties, allant du VIIIème siècle au XVIème siècle. On a aussi un glossaire, une carte dont le lien est mort, et une page présentant différents monuments islamiques mais l’agencement est plutôt bancal :

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On sent rapidement que ces outils ont volontairement étés négligés et ne représentent pas une réelle nécessité, leur boutons sont plutôt discrets sur l’interface. Le point fort, c’est que le boutons nous redirige vers le site principal du LACMA qui héberge numériquement une importante partie de sa collection islamique (que nous aborderons dans –> cette article <– ) . On notera que chaque image est légendée, de même que celles ayant servies pour l’en-tête

Si certains éléments ont étés réalisés de manière expéditive, le site répond effectivement à la volonté d’initié son public à la découverte des arts de l’islam. Si le contenu semblera un peu léger pour les chercheurs, il aura au moins le mérite d’avoir une structure claire et simple, avec une navigation intuitive qui conviendra aux simple curieux.

 

T.N.

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Art Institut of Chicago

L’Art Institut of Chicago est un musée qui regroupe des objets d’art de culture différente dans un but culturel et pédagogique envers le public. C’est en 1879 qu’il voit le jour, ainsi qu’une école des beaux-arts. Le musée comporte aujourd’hui 300 000 œuvres d’art allant des bronzes chinois au design contemporain, textile ou encore à l’art de l’installation. L’internaute retrouve l’ensemble des missions et de l’historique du musée dans la catégorie « Sur » du menu secondaire de la page d’accueil. De plus le site met à disposition un ensemble de contacts sur l’ensemble des services du musée et de l’école, que ce soit par mail ou numéro téléphonique. A travers ces deux catégories, nous remarquons déjà que les liens vers les réseaux sociaux sont présents sur chaque page de navigation. Mais ce qui est d’autant plus intéressant, c’est que nous n’avons pas juste un lien pour s’abonner, mais le flux des dernières actualités correspondantes à chaque réseau social. Ce qui permet de donner une plus grande visibilité au musée et à l’école, tout en montrant son actualité et son dynamisme sur les réseaux sociaux. Ce qui est en raccord avec le fait que le site expose en page d’accueil, qu’il est élu le musée numéro un des Etats-Unis en 2013 par TripAdvisor.

L’interface de la page d’accueil est plutôt design, les actualités des expositions du musée défilent sur la totalité de l’interface. L’internaute fait face à deux menus, l’un en haut de page et un autre en bas de page. Le premier se concentre plus sur les collections et le contenu du musée alors que le second menu se concentre plus sur la structure interne du musée. Un lien vers les différents réseaux sociaux est directement présent sur la page d’accueil. En haut, sur la gauche, nous avons un widget de petits icônes qui permet à l’internaute de visualiser rapidement les informations essentielles à une visite au musée. C’est ici que l’internaute peut accéder au module de recherche, pour une recherche précise.

Dans la catégorie des collections, l’internaute a accès à un mur d’image qui correspond aux différentes collections permanentes. On peut avoir un accès à un module de recherche pour une œuvre précise. De plus on peut créer notre propre collection. Le site offre une collection numérisée de 68 000 œuvres, ce qui est peu par rapport à la totalité des œuvres du musée. La recherche peut s’effectuer par thématiques ou par artistes. Pour avoir accès à la collection d’art islamique, l’internaute doit sélectionner la thématique des arts d’Asie. Dans cette thématique, l’internaute a l’actualité des expositions, les liens en rapport aux arts d’Asie ainsi qu’un module de recherche accélérée. La collection d’art islamique s’ouvre sur un mur d’image présentant les œuvres. Sur le menu de gauche l’internaute retrouve un widget pour la création de sa collection personnelle, cette utilisation requiert une inscription sur le site. Sur la droite on retrouve les étapes détaillées de notre recherche, avec le nombre d’œuvres correspondantes à chaque  étape. Ce type d’historique de navigation permet de visualiser de manière claire où se diriger au sein de la collection numérisée. Il est trié par type de document (image ou ressource), aire culturelle, catégorie de collection ou encore le type d’objet.

Capture d'écran : Collection  numérisée d'art islamique, Art Institut of Chicago, "www.artic.edu".

Capture d’écran : Collection numérisée d’art islamique, Art Institut of Chicago, (en ligne) – « www.artic.edu » (le 14/04/2014).

La collection d’art islamique s’étend sur un large champ géographique et chronologique. Hors il n’y a pas de classification par aire géographique ou chronologique, l’internaute doit faire attention aux légendes pour sa recherche. Nous nous arrêterons sur un folio du manuscrit Khamsa de Nizami. Lorsque l’internaute sélectionne une image, il arrive sur une page dédiée à l’œuvre d’art. Sur cette page l’internaute peut partager, envoyer ou agrandir l’œuvre. Le site fait participer l’internaute à sa collection numérisée en lui proposant de la partager. De plus il met à sa disposition des liens qui renvoi ici à la collection d’art asiatique. Ce manuscrit date de 1485. Il présente Farhad transportant Shirin et son cheval, c’est une copie de la Khamsa de Nizami. C’est un mythe que nous avons déjà rencontré dans nos recherches précédentes. Le prince légendaire tombant amoureux de la belle princesse quand il la découvre au bain avec ses servantes. Mais le site ne donne pas d’information sur le sujet de l’œuvre, seulement un cartel qui est complet. Shirin représente la princesse avec féminité et grâce dans sa position.

Farhad transportant Shirin et son cheval, copie de la Khamsa de Nizami, gouache sur papier, (27, 9 x 17, 8 cm),  1485, Art Institut of Chicago, "www.artic.edu".

Farhad transportant Shirin et son cheval, copie de la Khamsa de Nizami, gouache sur papier, (27, 9 x 17, 8 cm), 1485, Iran, Art Institut of Chicago, « www.artic.edu« .

Nous retrouvons aussi la femme dans un contexte princier, dans le folio du manuscrit du Shahnama de Firdausi, datant du XVIIème siècle. Nous voyons que le costume est d’autant plus riche cette fois avec des borderies d’or. La représentation de la femme est souvent dans une action d’entraide comme on peut le voir ici. C’est la représentation de la naissance de  Rustam, la mère étant aidée par ses suivantes. Nous voyons la femme qui donne la vie dans son rôle de mère, elle tient la place centrale du sujet de l’oeuvre.

La naissance de Rustam, copie du manuscrit  Shahnama de Firdausi,  gouache et or sur papier, (35, 6 x 22, 8 cm), 1620, Art Institut of Chicago, "www.artic.edu".

La naissance de Rustam, copie du manuscrit Shahnama de Firdausi, gouache et or sur papier, (35, 6 x 22, 8 cm), 1620, Iran, Art Institut of Chicago, « www.artic.edu« .

Dans la catégorie des collections, le musée met en place une thématique de recherche de ressources d’interprétation. Cette recherche s’effectue par un module de recherche par mot-clé et type de ressource. L’internaute peut également rechercher dans les ressources de multimédia dans le menu de gauche, ainsi que dans les ressources spécifiques aux enseignants. Ce qui permet de diriger l’internaute selon sa recherche et son profil. La recherche s’effectue toujours par un système de mot-clé soit à écrire soi-même ou bien en le sélectionnant dans un nuage de tags comme dans la thématique du multimédia et des enseignants.

La catégorie offre aussi un accès à l’ensemble des publications de livres en lien avec le musée. Ainsi qu’une thématique dédiée à la préservation des œuvres. La page présente la mission et le rôle de ce service, ainsi que leur projet en cours, sur l’œuvre du Vieux guitariste de Picasso. L’internaute a accès à l’ensemble du travail des conservateurs. Ce qui permet de voir le travail du musée qui s’ouvre à l’internaute, pour partager le maximum de chose avec son public. Un sujet que le public ne peut probablement pas aborder en allant directement au musée.

Le site de l’Art Institut of Chicago présente une catégorie sur ses expositions temporaires, qui sont passées, qui sont en cours ou bien à venir. La catégorie d’apprentissage permet une sélection selon le profil de l’internaute. Une fourchette de profil détaillée allant des familles aux enseignants. Mais en ce qui nous concerne c’est plutôt dans la catégorie recherche, que nous allons trouver des ressources. Notamment le catalogue en ligne de la bibliothèque du musée. Celui-ci s’ouvre dans un nouvel onglet pour permettre à l’internaute de rester connecter sur le site du musée en même temps. C’est dans cette catégorie que nous retrouvons les publications électroniques en lien avec le musée et ses œuvres. Contrairement à la catégorie d’apprentissage qui comprend plus des espaces pédagogiques en rapport avec la visite du musée.

L’internaute a accès à la thématique des bases de données. La recherche se fait toujours sous forme de thématique ou bien de type de ressource sur le menu à gauche. En haut de la page l’internaute peut faire sa recherche par ordre alphabétique. Chaque ressource comporte un résumé de présentation ainsi que le type de matériaux et la chronologie qu’il traite. Le site délivre aussi quelques conseils d’utilisation technique pour les ressources concernées. Mais les ressources sont accessibles grâce à un mot de passe, qui n’est délivré qu’au personnel du musée ou bien aux étudiants de l’école d’art. Par exemple le site donne l’accès à la ressource ArtStor qui est une base de donnée accessible aux internautes. La catégorie répertorie même d’autres catalogues de bibliothèques étrangères comme la BnF. L’internaute peut accéder à une base de données de journaux. Le site s’ouvre vraiment sur l’ensemble des ressources qui peuvent apporter des informations à ses internautes, ainsi que sur des institutions à l’étranger.

De plus, l’internaute a la possibilité de faire ses propres recherches en rapport à un objet d’art, dans la thématique du guide de recherche. Si jamais l’internaute est bloqué, le site lui laisse un numéro de bibliothécaire pour l’aider dans ses recherches. Les ressources de l’Art Institut of Chicago s’adresse d’autant plus aux étudiants, chercheurs ou du moins connaisseurs. L’institut vise donc à travers son site tous les profils. Les archives sont à notre disponibilité avec un système de recherche alphabétique ou par thématique. Le site propose aussi des publications en ligne ainsi que la numérisation de ses catalogues d’expositions. L’internaute a une visibilité importante sur le travail du musée, ses collections et ses publications.

Mais le site de l’Art Institut of Chicago ne s’arrête pas à cet ensemble de données numériques. Il met à disposition une inscription à sa e-newsletters que l’on retrouve dans la catégorie e-news dans le menu secondaire en bas de page. Le musée va chercher l’internaute en lui amenant ses actualités à travers les mails et les réseaux sociaux. On peut voir une réelle volonté d’implication de la part de la structure muséologique envers l’ensemble de son public. En contrepartie l’internaute peut soutenir le musée et la bibliothèque en s’inscrivant en tant que membre de la structure. Mais aussi en s’exprimant grâce aux réseaux sociaux et au blog mit en place. Ce dernier est dédié à des articles en rapport à l’actualité et aux œuvres d’art, s’ouvrant dans un nouvel onglet permettant toujours de rester connecté sur le site du musée.

Pour conclure, le site de l’Art Institut of Chicago est un site avec une navigation facile et une interface agréable. Il met en avant ses collections sans oublier de mettre des ressources de connaissances à disponibilité des internautes. Il s’adresse à la fois aux enfants et aux familles, ainsi qu’aux étudiants, chercheurs et connaisseurs. Le musée construit un vrai échange avec son public grâce aux réseaux sociaux et au blog. Ce site nous a permis de découvrir de nouveau des folios des manuscrits du Shahnama et de l’histoire de Shirin. Ce qui nous montre l’omniprésence de ces mythes dans les différents musées du monde et leur importance au sein de la tradition artistique islamique. Ces deux mythes mettent en avant deux figures féminines importantes qui sont encore connues dans l’imaginaire collectif de cette culture.

C.L

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         ImageDossier ici

      Fruit d’un partenariat entre la France et la totalité des pays, membres de la Ligue des Etats arabes, l’Institut du monde arabe est une fondation de droit privé dont la vocation est de faire connaître – ou mieux connaître –, aux publics français et européen, l’apport du monde arabe à la civilisation universelle, comme aussi de promouvoir le dialogue entre l’Orient et l’Occident. Nous étudierons ici une ressource PDF, daté de 2009, que l’institut nous laisse à disposions sur son site internet. Arts de l’Islam, Chef-d’œuvre de la collection de Khalili: rédigé par Aurélie Clémente-Ruiz et Eric Delpont avec l’autorisation de Khalili Family Trust. Il est probable qu’il s’agisse d’une édition numérique d’un catalogue richement illustré, la mise en page est très travaillée et chaque paragraphe est illustré par des œuvres de leur collection. Si notre a blog a déjà mis en avant les qualités du site internet, il est dans l’intérêt de notre sujet de passé cette ressource en revue.

Par une approche très visuelle, le catalogue offre une corrélation entre le monde islamique et ses pratiques artistiques. En effet, les premières pages s’ouvrent sur une explication et illustrations de la Mecque, lieu saint de l’islam, découlant sur la pratique du pèlerinage annuel, l’occasion pour les pèlerins de renouveler la tenture – Kiswa – en soie noire brodée au fil d’or et  d’argent qui recouvre la Ka’ba (construction cubique en maçonnerie dans un angle de laquelle est enchâssée un fragment de météorite : la Pierre noire.). Le document se poursuit ainsi en s’attardant sur les représentations de Muhammad (on voit notamment des déesses sur la page d’un Fât nâmeb), ou encore la place du Coran, des sciences et des mécènes ; le tout illustré par des pages et manuscrits.

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PDF de l’institut du monde arabe – Arts de l’Islam : « Muhammad, un homme, un prophète »

Dans une deuxième moitié, le document tente d’explique l’apparition des figures humaines dans l’art islamique au fil des années. La pratique du portrait par lequel on dresse une image fidèle et réaliste du modèle, sont commandés par les souverains – califes, sultans, rois – qui, pour légitimer leur pouvoir, vont demander aux artistes de se rapprocher le plus d’une photographie. Mais c’est dans le récit de Rashîd al-Dîn, Jâmi’ al-tawârib qu’on aperçoit de nombreuses figures humaines. L’ouvrage, daté de 1315, retrace l’histoire des peuples que les Mongols ont affrontés depuis la Chine jusques en Syrie.

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PDF de l’institut du monde arabe – Arts de l’Islam: « Une histoire universelle illustrée »

Le récit est complété par une histoire universelle depuis Adam jusqu’à Muhammad. Le catalogue numérique finit ce parcours par une déclinaison des multiples formes d’arts et des motifs qui subsistent dans la culture oriental : objets fastes issus des palais orientaux, la place de la calligraphie, des arabesques, du motif floral à la géométrie, les animaux, etc… Toutes ces variations de motifs sont l’héritage des multiples peuples et cultures qui constituent le monde islamique.

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PDF de l’institut du monde arabe – Arts de l’Islam : « Du motif végétal à la géométrie : l’arabesque »

La structure de document est très efficace : les paragraphes sont assez synthétiques, voire assez courts mais richement illustrés par les œuvres qui sont légendées. On serait tenté de penser que les collections et illustrations empiètent sur le discours scientifique, cependant le document a le mérite de visiter les nombreuses déclinaisons de l’art islamique ainsi que sa corrélation avec la religion, son ouverture aux sciences, ou encore les influences issues d’autres peuples. De plus le document apparaît rapidement lorsqu’on fait ses recherches sur internet. Ce catalogue numérisé saura émerveiller tous les amateurs, le discours synthétique et illustré est le meilleur argument pour appréhender et remonter aux origines de l’art islamique, permettant d’acquérir une base culturelle très large sur le sujet. On vous invite vivement à feuilleter le document, qui ne permet pas d’utiliser ses images mais qui a l’avantage d’être à la disposition de tous !

                                                                                                                                                                                 T.N.

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Dossier enseignant : Orient/Occident – Musée national du moyen âge

Image-dossier-cluny

PDF : Orient/Occident –
Musée national du moyen âge. Page de garde.

Dossier : ici

Le document que nous allons présenter est un dossier enseignant proposé par le centre de documentation du musée de Cluny via leur site internet. Rédigé sous la direction de Christine Descatoire, conservatrice au musée de Cluny, avec l’aide d’Isabelle Bardiès-Fronty, Conservateur au musée, Jeannine Mercier, Responsable de la Photothèque, Victorien Georges et Stéphane Martin, stagiaires au musée.  Le document comprend près de 70 pages et quelques pages en annexes pour la bibliographie et les cartes. Le dossier tente de faire le lien entre l’Orient et l’Occident, la corrélation entre les mondes islamique, byzantin et chrétien.

Premièrement le document cherche à reconstituer historiquement le dynamisme et le contexte qui ont permis l’influence entre orient et occident, dont les protagonistes sont l’empire byzantin, l’Occident latin et chrétien, et, à partir du VIIe siècle, le monde islamique. Comme l’explique le dossier, ces relations, multiples et diversifiées, oscillent constamment entre rivalités et échanges. Dans un second temps c’est à travers l’analyse des différentes œuvres du musée que le dossier illustre son discours, nous permettant de mieux comprendre la diffusion de l’Art islamique dans l’Europe.

La chute du grand empire romain, laisse derrière elle un orient et un occident qui demeurera divisé. L’Emergence de nouvelles couronnes et d’empire entraine des rivalités galvanisées par les croyances religieuses. Les croisades améliorèrent la connaissance que les occidentaux avaient de l’Islam. Elles sont l’expression d’un affrontement entre Occident latin d’une part, mondes islamique et byzantin d’autre part, ont aussi marqué durablement. Même aux temps les plus forts de l’affrontement, il y eut des échanges économiques, intellectuels et artistiques. L’Occident emprunta beaucoup à Byzance et à l’Islam, la réciproque étant moins vraie.  Le répertoire animal et végétal légué par l’Antiquité est largement réutilisé : créatures mythologiques (centaures, chimères, sphinx), feuilles d’acanthe, palmettes, rinceaux végétaux parfois animés, c’est-à-dire peuplés de personnages, d’oiseaux, de quadrupèdes (colonnette de St-Denis). L’influence de l’art oriental, en particulier islamique, est également puissante, et se traduit entre autres par le succès des motifs d’animaux affrontés, souvent de part et d’autre d’un élément séparateur, fontaine ou arbre de vie (suaire de saint Sernin).

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– Fragment de suaire de saint Lazare d’Autun –
Andalousie, XIe siècle
Taffetas de soie brode de soie et d’or
H. 55 cm ; L. 30 cm
Provient de l’église Saint-Nazaire d’Autun, déposé ensuite à la Cathédrale d’Autun ; Collection Claudius
Cote ; Don D. David-Weill, 1933
Cl. 21865

L’iconographie des animaux fantastiques est inspirée des arts de l’orient, la qualité de la broderie en fait un Produit exceptionnel des ateliers musulmans d’Espagne.

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– Fragment de la chasuble de saint Exupère de la basilique Saint-Sernin de Toulouse –
Andalousie, XIIe siècle
Samit façonné, soie
H. 45 cm ; L. 21,6 cm
Acq. Baron, 1892                           Cl. 12869

Le décor se compose de rangées de paons affrontés faisant la roue devant un arbre de vie, séparées par l’inscription « Il baraka-el-Kamilah » : « suprême bénédiction » en caractères coufiques. Les médaillons sont alternativement jaunes et rouges sur un fond noir bleuté. L’étoffe tissée, en samit avec des fils très fins, et le style sont caractéristiques d’une production hispano-mauresque du XIIe siècle.

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Plaque d’une reliure : Crucifixion, avec Saintes Femmes au tombeau,
Ascension et Parousie
Rhénanie (Cologne ?), fin du Xe-début du XIe siècle
Ivoire                                        H. 17 cm ; L. 11cm ;          Ep. 0,75 cm
Collection Frederic Spitzer
Acq. 1893 Cl. 13064

Son iconographie et des analogies avec l’enluminure colonaise permettent de localiser et de dater des environs de l’an mille. Ces ivoires, avec ceux d’origine liégeoise, témoignent de la vitalité des ateliers rhénans et mosans à l’époque ottonienne, où se perpétue la tradition de l’art impérial carolingien et s’exercent les influences byzantines.

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Tenture de la Dame à la Licorne : L’Ouïe (représentation d’un tapis d’Orient)
Paris (cartons), Pays-Bas (tissage), entre 1484 et 1500
Fils de laine et de soie
H. 3,69 m ; L. 2,90 m
Provient du château de Boussac (Creuse)
Acq. 1882
Cl.10833

La tenture de la Dame à la licorne se compose de six tapisseries qui illustrent les cinq sens (Le Toucher, le Goût, l’Odorat, l’Ouïe et la Vue), la sixième, « A mon seul désir », représentant le renoncement aux sens et un sixième sens, celui de l’intelligence ou du cœur. Découverte en 1841 dans le château de Boussac par Mérimée, elle est achetée par l’Etat en 1882. Sur ces tapisseries où l’héraldique est si présente, il est probable que le lion et la Licorne sont des emblèmes « parlants » pour la patrie (Lyon) et le patronyme (Le Viste) du commanditaire Jean Le Viste (mort en 1500).

Il est intéressant de voir de quelle manière l’Occident s’est accaparé des techniques et de l’iconographie orientale, pour les mettre au service de leur propre représentation humaine. Aussi ce document permet de reconstituer le cheminement des arts de l’islam, ces échanges culturels qui créant une sorte  d’hybridation des arts, où les motifs orientaux transparaissent dans les productions de l’Occident médiévale. Le dossier se termine avec un corpus d’image laissant entrevoir certaines œuvres mentionnées, ainsi qu’une chronologie historique et artistique. Le dossier enseignant convient plutôt dans le cadre d’une recherche, sa mise en forme austère et son manque d’image – prétexte pour se rendre sur place – rebutera les simples curieux.

 

                                                                                                                                                                T.N.

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Musée de Cluny – L’Orient à travers l’Occident

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Le musée de Cluny, de son nom officiel : Musée national du Moyen Âge – Thermes et hôtel de Cluny, possède l’une des plus importantes collections mondiales d’objets et d’œuvres d’art de l’époque médiévale. La spécificité du fonds est la constitution et l’enrichissement des dossiers d’œuvres des collections du musée. La structure de leur nouveau site internet est très bien agencée, elle est fluide et agréable, le tout dans une esthétique plutôt moderne.

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Capture d’écran : Musée de Cluny – Page d’accueil

Dès la page d’accueil nous avons accès au contenu le plus important : ses actualités, ses ateliers, ses œuvres incontournables et ses infos pratiques (tarifs, horaires, plan…).  Afin de mieux se préparer à la visite, le bouton menant aux Informations pratiques est présente sur toutes les pages, à droite. Le menu Visiter est complémentaire aux infos pratiques, permettant d’adapter les tarifs en fonction du profil de l’individu (situation d’handicap, étudiant, tourisme…)

Toutes les visites, ateliers, concerts et événements organisés, sont affiché dans l’agenda ou dans le menu Activités. En termes de contenu, le menu Ressources permet de faire connaissance avec le centre de documentation du musée qui laisse par ailleurs, des dossiers enseignants (sur lesquels nous y reviendront pour le bien de notre sujet). Mais aussi un glossaire, une bibliographie regroupée par thématique ainsi qu’une banque de liens menant vers les partenaires du musée.

L’onglet Collection déroule sur les dossiers thématiques, accessibles pour une première approche du sujet (Sacré Moyen Âge, Art et Nature) ou pour approfondir (Antiquité et Moyen Âge, Orient et Occident). Si ces dossiers se présentent sous la structure d’une dissertation, ils sont moins denses que les dossiers enseignants et sont loin d’être inintéressant. Par exemple nous comprenons que parmi les productions orientales les plus prisées, figurent nombre de textiles et d’ivoires. Les ateliers d’Italie du Sud et de Sicile, où les échanges artistiques entre Orient et Occident ont été féconds, ont ainsi produit un grand nombre d’olifants, qui ont émerveillé les Occidentaux. Les artistes ont pris pour modèle des animaux exotiques, réels ou imaginaires, figurés sur ces objets Orientaux : éléphants, lions, sphinx ou léopards. La circulation des hommes et des objets a également contribué à l’essor de nouvelles techniques en Occident. Byzance était connue pour la qualité de son orfèvrerie émaillée, et les artistes Occidentaux, dans l’empire ottonien puis à Conques, Limoges, ou la région de la Meuse, ont cherché à rivaliser avec l’émaillerie orientale. Le travail du cristal de roche, dont l’Égypte fatimide s’était fait une spécialité, a également suscité la fascination des Occidentaux. Ainsi, au début du XIIIe siècle, pour composer le coffret de Moûtiers-en-Tarentaise, l’orfèvre a remployé des plaques de cristal de roche du Xe siècle alors extrêmement prisées. Cherchant à rivaliser avec les cristalliers orientaux, des artisans vénitiens et parisiens ont produit à leur tour des œuvres en cristal, notamment au XIVe siècle.

Pour en revenir au site du musée de Cluny, l’onglet Collection permet de réunir les œuvres du musée par catégories :

  • Matières et Techniques (bois, pierre ivoire…) ;
  • Le Moyen-âge dans le quotidien (vie domestique, vie agricole, jeux et loisir…) ;
  • Mille ans d’histoire (Antiquité, Art roman, Premier Moyen-âge…) ;
  • Les Arts (Amour courtois, Art des jardins…) ;

Via la page Les œuvres, les objets phares du musée sont regroupées sur une frise chronologique permettant ainsi une approche et une lecture chronologique des œuvres. On a notamment une petite loupe sur la droite correspondant à un moteur de recherche.

Le nouveau site internet du musée de Cluny se veut moderne, esthétiquement épuré et interactif. Si le site tente d’abord d’initier les amateurs, il laisse aussi aux chercheurs des outils pour approfondir leurs travaux et surtout la possibilité d’appréhender l’Orient à travers des productions occidentales du Moyen-âge, à travers le point de vue des Européens.  Le mieux serait encore d’accéder à leur centre de documentation qui compte près de 3500 dossiers d’œuvres. Les dossiers thématiques, bien que synthétiques, nous permettent de comprendre l’influence islamique et orientale sur les productions occidentales et à travers elles nous appréhendons cet art venu d’Islam, le tout avec une certaine fluidité dans la navigation.

 

T.N.

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Exposition BnF : Splendeurs Persanes

Cette exposition de la Bibliothèque Nationale de France s’est tenue du 27 novembre 1997 au 1er mars 1998, ce qui explique dans un premier temps l’interface passé de ce mini-site. Elle s’est centrée sur l’art des manuscrits persans allant du Xe au XVIIe siècle.

Comme dans notre article précédent sur l’exposition de L’Art du Livre Arabe, on note sur la page d’accueil le même système d’organisation avec les catégories « En Images », « Arrêt sur », « Gros plan », avec en plus la catégorie « Regard ». On aperçoit de plus une barre latérale à gauche présentant une carte, un glossaire, une chronologie et une bibliographie, pour compléter les informations des catégories principales.

« En image » fait une présentation de l’exposition à travers quelques exemples : y est listé les quatre salles composant l’exposition, c’est-à-dire les techniques, l’histoire, les ateliers et artistes, et les genres littéraires (parties qui composent, comme nous le verrons plus tard en précision, la catégorie « Arrêt sur »). Dans cette présentation, y sont abordés succinctement les différentes techniques (calligraphie, enluminure, peinture, reliure), l’histoire du livre persan qui qui se développe en Iran entre le XIIe et XVIIe siècle grâce au mécénat princier, le système des ateliers (ceux de Chirâz, Hérât, Tabriz et Ispahan) ; et enfin les genres littéraires que nous aborderons plus tard.

La catégorie « Regard » porte sur le thème de la flore et de la faune, qui sont présents dans les décors, notamment en tant que motifs dans les représentations de jardin. Les fruits et fleurs, quant à eux servent d’illustrations dans les poésies, à travers des métaphores. Et enfin les animaux qui contribuent à alimenter l’image d’un monde imaginaire dans ces manuscrits.

« Gros plan » se concentre sur le sujet des cinq poèmes de Nezâmî. En première page de ce dossier est mis en place une introduction contextuelle sur ces poèmes, considérés comme l’un des chefs-d’œuvres de la littérature persane médiévale par ses textes et illustrations, basés sur le thème de l’amour dans le milieu royal. Ils nous sont ensuite plus expliqués, quant aux nombreuses copies dont ils font fait l’objet, notamment celle qui ont décidé de nous présenter, datant des années 1620.  On nous présente ensuite la place de cet ouvrage lors du règne d’Abbas le Grand, notamment par ses nombreux faits historiques contemporain au règne d’Henri IV. Cet ouvrage est aussi présenté comme une œuvre qui a bénéficié d’un mécénat princier. On nous parle ensuite de l’un de ces poèmes, Khosrow et Chîrîn, s’inscrivant dans le style de l’épopée romanesque, et y proposé des extraits de ce poème ; puis ensuite celui des Sept portraits, qui sont en fait sept princesses associées aux sept jours de la semaine.  Après, on nous explique tout ce qui concerne la mise en forme du manuscrit de ces sept poèmes ; puis l’usage des peintures et des couleurs à l’intérieur de ca manuscrit ; et pour terminer la reliure.

Princesse Nezami BnF

Bahrâm Goûr passe le samedi dans le pavillon à la coupole noire et écoute le récit de la fille du roi d’Inde (Jour du Samedi)
Supplément persan 1029, folio 209
Les Cinq Poèmes de Nezâmî : Les Sept Portraits
Ecole safavide, 1620-1624
© Bibliothèque nationale de France

« Arrêt sur » établit quatre dossiers centrés sur l’art du manuscrit persan :

–          Le premier concerne les périodes, où sont expliqués les origines, le style classique persan, le style timouride face au style turkmène, puis la question d’un héritage partagé, la transition de la cour persane vers la nouvelle capitale qu’est Qazvin, le rayonnement international de Chirâz, et enfin le déclin de l’enluminure face au nouveau genre de la peinture.

–          Le second s’appuie sur les techniques que sont la calligraphie, l’art de l’enluminure, les illustrations et l’art de la reliure.

–          Le troisième définit les genres littéraires touchant cet art du livre, qui sont : l’épopée nationale, l’Histoire religieuse, la chronique historique, le roman en vers, le poème lyrique, les fables, et les traités scientifiques.

–          Le dernier présente les différents ateliers (Chirâz, Hérât, Tabriz, et Ispahan) et artistes (Behzâd, Sâdeqi, et Rezâ).

Sur la page d’accueil, en haut à gauche, présente un C, qui sont en fait les crédits de l’exposition, présentant le commissariat (Francis Richard), le catalogue d’exposition, et l’équipe de création de ce mini-site.

Dans l’ensemble, le contenu nous a semblé pas assez étoffé, mis à part les cartels des œuvres toujours bien présentés, on remarque qu’il s’agit plus d’un site dédié au grand public (avec possibilité de transcrire le site en anglais) plutôt qu’à des universitaires. Cependant, cette ressource nous a été intéressante par les nombreux exemples d’ouvrages littéraires, surtout à travers la diversité des genres, pouvant élargir nos champs de recherche, malgré le fait que la période retenue est à la limite de la nôtre (XIVe – XVIIIe siècle).

 E. H.

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Exposition BnF : L’Art du Livre Arabe

Ce mini-site a été créé à l’occasion de l’exposition sur L’Art du Livre Arabe, qui s’est tenue à la BnF – Site Richelieu, du 9 octobre 2001 au 13 janvier 2002. Elle fut organisée par la conservatrice du département des Manuscrits Orientaux de la BnF, Annie Vernay-Nouri, et la bibliothécaire du même département, Marie-Geneviève Guesdon. Comme le titre l’indique, cette exposition est centrée sur l’art du livre dans le monde arabe, à travers les techniques d’écritures, et par la mise en valeur de manuscrits.

La page d’accueil, nous présente un système de colonnes pour l’organisation du site, qui sont en fait les catégories principales. La première se nomme « En image » : Elle propose une présentation de l’écriture arabe, renvoyant à un texte explicatif et d’une sélection de deux images pour justifier le propos. Y sont expliquées les origines de l’écriture arabe, qui dateraient du IIIe siècle, et la suite de son histoire jusqu’au XIIIe, à travers les différents pays qui l’ont utilisé.  Parmi les images associées, la première est accompagné d’un texte audio explicatif, expliquant que cette écriture ce lit de droite à gauche et de haut en bas, que l’alphabet arabe est composé de 29 lettres et autres détails. L’autre image associée est en réalité une mosaïque expliquant la formation des mots. Elle propose également, une présentation de l’exposition à travers les supports et les formes, l’art de l’écriture en soi, l’art de l’enluminure, l’art de la miniature, l’art de la reliure, et les regards contemporains portés sur cet art. Ces rubriques présentent une illustration adaptée pour chacune d’entre elles.

La seconde catégorie, « Arrêt sur… », nous explique dans un premier temps à partir de quels matériaux sont réalisés ces manuscrits. Nous est ainsi expliqué l’usage du papyrus, du parchemin et du papier, dans leur contexte respectif. Puis, nous est exposé les différents types d’écritures, avec en premier un point de vue général sur les origines de ces différents types d’écritures, et ensuite sur l’histoire des écritures coufiques, maghrébines, orientales et calligraphiques. Vient alors les détails sur les décors, comme la tradition coranique dont ils sont issus, l’usage des couleurs, le rôle des ornements, etc… Après, on nous parle de la présence des peintures dans ces manuscrits, dans les ouvrages scientifiques et dans les ouvrages littéraires ; ce qui nous concerne, en effet nous avons trouvé des représentations féminines, telles que la Constellation d’Orion et le Chant de luth dans un jardin d’une noble dame. Ensuite, nous trouvons des explications sur le système de reliure, présentant différents types techniques de reliure,  de décors, etc… Et enfin, le système de l’imprimerie, qui entre dans le monde arabe entre le XVIe et XVIIIe siècle, et qui est dû au rôle européen.

Constellation d'Orion  'Abd al-Rahmân al-Sûfî, Suwar al-kawâkib al-thâbita (Catalogue des étoiles fixes).  Copie orientale, 1266-67. Papier. BNF, Manuscrits orientaux (Arabe 2489) http://expositions.bnf.fr/livrarab/grands/083.htm

Constellation d’Orion
Abd al-Rahmân al-Sûfî
Suwar al-kawâkib al-thâbita (Catalogue des étoiles fixes).
Copie orientale, 1266-67. Papier.
BNF, Manuscrits orientaux (Arabe 2489)
http://expositions.bnf.fr/livrarab/grands/083.htm

Chant de luth dans un jardin pour une noble dame Hadîth Bayâd wa Riyâd (Histoire de Bayâd et Riyâd) Espagne ? XIIIesiècle ?  Papier Vatican, Bibliothèque apostolique (Ms Ar. 368) http://expositions.bnf.fr/livrarab/grands/099.htm

Chant de luth dans un jardin pour une noble dame
Hadîth Bayâd wa Riyâd (Histoire de Bayâd et Riyâd)
Espagne ?
XIIIe siècle ?
Papier
Vatican, Bibliothèque apostolique (Ms Ar. 368)
http://expositions.bnf.fr/livrarab/grands/099.htm

« Gros plan », la troisième catégorie, est basé sur un système d’exemples afin de comprendre le développent de cet art, et de l’importance qu’il a acquiert au fil du temps. On nous présente alors des livres illustrés, avec deux exemples : Le Kalila Wa Dimna et le Maqâmât. Puis les livres décorés, avec une sélection de corans anciens du Maghreb et du Proche-Orient ; une image montrant plusieurs reliures de manuscrits qui donne accès au cartel de chaque reliure si l’on clique sur l’une d’entre elles. Puis nous pouvons voir un folio d’un traité astrologique issu du Livre des Nativités, présentant chacun des personnages de la page. Et enfin, le conte des Mille et une nuits.

« Feuilletoirs » est une catégorie qui se compose en trois thèmes :

–          Ecrire : présentant une sélection de supports à regarder avec plus de détails accompagnée d’un texte, une explication sur le travail du copiste (accompagné d’images sur son matériel, …), et des différents styles d’écriture.

–          Peindre : montre le domaine de la peinture de manuscrit à travers les motifs récurrents que sont les plantes, les astres et les animaux.

–         Aujourd’hui : propose une sélection d’illustrations d’artistes contemporains arabes, en guise d’ouverture sur ce sujet.

Pour finir, nous est donné des informations de base quant à l’exposition (les dates, le commissariat, les catalogue d’exposition). A également été mis en place des repères sur les livres arabes : le coran, la littérature (le Maqâmât, les fables, les livres de Merveilles, les contes (avec des renvois aux gros plans concernés)), les livres scientifiques, mais aussi sur les lieux de diffusion du savoir. Nous avons ensuite des données sur le monde arabe en général, sur les autres traditions de l’art des livres (copte, hébraïque et syriaque). Nous notons la présence d’une mise en avant du fond arabe de la collection de la BnF. On nous mentionne ensuite une chronologie, un glossaire et une bibliographie.

En conclusion, nous pouvons donc dire, malgré une interface un peu passée, que cette ressource présente un véritable résultat de recherche. L’ensemble des images est d’assez bonne qualité, toujours présentées avec un cartel en bonne et due forme. Vis-à-vis de notre sujet, c’est la partie sur les livres peints qui nous a le plus servi, cependant les informations sur l’écriture nous a permis de mieux comprendre le contexte et les techniques de production. De plus, l’organisation par type d’ouvrage puis par thématique, nous a semblé très cohérente, surtout dans notre cas où on a une idée précise de ce que l’on cherche. L’intérêt pédagogique est évident, notamment par la possibilité d’avoir le site en anglais pouvant ainsi donner accès à un public international, mais surtout par les textes qui sont toujours accompagnés d’œuvres ayant pour but d’appuyer encore plus le propos, mais aussi par la présence d’une bibliographie, très utile pour compléter les recherches.

E. H.

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